Pourquoi je me sens mal alors que tout va bien ?

Vous avez déjà vécu ce moment où, au fond de vous, vous vous sentez mal sans vraiment savoir pourquoi. Objectivement, tout va bien : un travail stable, des proches qui vous aiment, pas de problèmes urgents à gérer… Bref, tout semble être sous contrôle. Et pourtant, cette sensation de malaise persiste. Comme un poids invisible que vous n’arrivez pas à déloger.

Si vous vous reconnaissez dans ce paradoxe, sachez que vous n’êtes pas seul. C’est un ressenti fréquent, mais qui peut être déstabilisant, voire frustrant. Pourquoi je me sens mal alors que tout va bien ? Si vous vous êtes déjà posé cette question, je vous invite à lire cet article pour essayer de mieux comprendre les causes de ce mal-être.

1. Le bien-être extérieur ne reflète pas toujours le bien-être intérieur

Il est possible de se sentir mal, même quand, de l’extérieur, tout semble aller pour le mieux. Ce décalage est difficile à comprendre, surtout dans une société où on associe souvent le bonheur aux marqueurs de réussite extérieurs. Une bonne situation professionnelle, des relations stables, une vie matérielle confortable – ces critères sont souvent perçus comme les clés d’une vie épanouie. Pourtant, nombreuses sont les personnes qui, même après avoir atteint ces « objectifs », se sentent toujours insatisfaites ou anxieuses.

Le problème, c’est qu’on ne fait pas la distinction entre le bien-être extérieur et le bien-être intérieur. Le bien-être extérieur se réfère à tout ce qui touche à notre environnement : le travail, les relations, la santé physique, la situation financière, etc. Ces aspects de la vie sont importants, mais ils ne sont pas suffisants à eux seuls pour garantir une paix intérieure durable.

Le bien-être intérieur, quant à lui, est beaucoup plus lié à notre état d’esprit, à la manière dont nous nous percevons et gérons nos émotions. Cela inclut notre capacité à vivre dans l’instant présent, à accepter nos imperfections, et à développer une relation saine avec nous-mêmes. Des études en psychologie, notamment celles sur la pleine conscience (Kabat-Zinn, 1990), ont montré que notre capacité à gérer nos pensées et nos émotions a un impact bien plus grand sur notre bien-être global que la simple accumulation de biens matériels ou de réussites sociales.

Le décalage entre ce qui est extérieur (ce qu’on voit et ce que l’on réussit) et ce que l’on ressent à l’intérieur de soi (la satisfaction, la sérénité, l’acceptation) peut entraîner une forme de malaise, comme un vide qui persiste malgré des circonstances favorables. C’est un peu comme si on poursuivait un objectif sans jamais réussir à atteindre la sensation de contentement qu’on imagine y être associée.

2. L'impact du stress chronique et des émotions non-exprimées

Pourquoi je me sens mal alors que tout va bien ? Et si ce  sentiment était lié à une accumulation de stress chronique ou à des émotions qu’on n’a pas vraiment pris le temps d’exprimer ?

Le stress chronique, c’est cette sensation d’être toujours surchargé, de courir après le temps, sans jamais vraiment souffler. On a tous connu ça à un moment ou à un autre : des tâches qui s’accumulent, des responsabilités qui s’ajoutent sans fin, des exigences qui viennent de toutes parts. Et même si on fait tout pour « tenir le coup », ce stress a un effet insidieux sur notre bien-être intérieur. Il peut transformer des moments qui devraient être agréables en situations tendues ou stressantes, et sans qu’on s’en rende compte, on finit par être épuisé mentalement et physiquement.

Les émotions non-exprimées jouent aussi un rôle clé. Quand on ne prend pas le temps d’exprimer nos émotions (la colère, la tristesse, la frustration), elles ont tendance à s’accumuler en nous. Au début, ça semble anodin, mais au fil du temps, ces émotions refoulées finissent par se manifester sous forme de mal-être, de fatigue ou même de symptômes physiques. C’est comme une cocotte-minute prête à exploser.

Au final, même si tout va « bien » extérieurement, ce stress constant et ces émotions refoulées viennent perturber notre paix intérieure, créant ce fameux sentiment de mal-être sans raison apparente. Apprendre à écouter son corps et à exprimer ses émotions, ça peut vraiment aider à rétablir cet équilibre intérieur qu’on recherche.

3. Le piège de la comparaison sociale

On vit dans une époque où on se compare constamment aux autres. Que ce soit sur les réseaux sociaux, entre amis, ou même au travail, on se retrouve à mesurer notre « réussite » à celle des autres. Le problème ? Cette comparaison  peut nous faire sentir mal, même quand, objectivement, tout va bien dans notre vie.

Là où ça se complique, c’est qu’on a tendance à se comparer avec des versions idéalisées des autres. Sur Instagram, par exemple, tout le monde semble toujours heureux, en forme, avec un travail génial et une vie parfaite. Mais en réalité, on sait très bien que ce n’est pas la vraie vie. Les autres n’affichent pas leurs moments de doute ou leurs difficultés, et pourtant, on les prend comme référence. Résultat : on se dit souvent « si eux y arrivent, pourquoi pas moi ? », alors que chaque parcours est unique.

Cette comparaison, qu’elle soit consciente ou inconsciente, peut alimenter un sentiment de manque, de frustration ou même d’anxiété. Pourtant, se comparer sans cesse ne fait que nous détourner de notre propre chemin. Plutôt que de nous concentrer sur nos propres réussites et progrès, on finit par se perdre dans des attentes irréalistes qui ne correspondent ni à notre réalité, ni à nos besoins. C’est ce qui peut expliquer pourquoi je me sens mal alors que tout va bien…

4. Les croyances limitantes : ces freins invisibles qui nous font nous sentir mal

Les croyances limitantes, c’est un peu comme des lunettes déformantes qu’on porte sans même s’en rendre compte. Ce sont ces pensées automatiques qui nous disent qu’on n’est pas assez bien, pas assez capable ou qu’on ne mérite pas ce qu’on désire. Ces croyances se forment souvent dès l’enfance, à travers nos expériences ou ce qu’on a entendu de nos proches, et elles finissent par devenir des vérités intérieures qui nous freinent dans notre vie.

Par exemple, si vous avez toujours entendu « Tu n’y arriveras jamais » ou « Ce n’est pas pour toi », vous pouvez finir par internaliser cette idée et vous limiter sans même le vouloir. Même si, objectivement, vous avez toutes les qualités pour réussir, cette croyance peut vous empêcher de passer à l’action ou de saisir des opportunités. Vous ne vous autorisez pas à échouer, donc vous ne tentez même pas.

Le problème, c’est qu’on finit par croire que ces pensées sont la réalité, mais elles ne sont que des constructions mentales. La bonne nouvelle ? On peut les remettre en question. Prendre conscience de ces croyances limitantes est déjà un premier pas pour les changer. Et cela permet d’ouvrir la porte à un bien-être plus grand, en nous libérant de ces freins invisibles.

Les croyances limitantes, ce sont un peu comme des boulets qu’on se traîne sans en avoir conscience. Si vous vous demandez “pourquoi je me sens mal alors que tout va bien ?”, vous pourriez commencer par explorer ce versant. En identifiant les croyances qui vous empêchent d’avancer, vous pourrez ensuite les remplacer par des croyances plus positives et plus réalistes.

5. Pourquoi je me sens mal alors que tout va bien ? Trouver du sens pour traiter ce mal-être

Alors, pourquoi ce mal-être persiste-t-il, même quand tout semble bien aller dans votre vie ? La réponse réside souvent dans la recherche de sens et l’acceptation de ce que l’on ressent. Parce qu’en réalité, même si notre vie extérieure paraît stable, nous pouvons éprouver un malaise profond si nous ne nous sentons pas alignés avec nos aspirations intérieures, ou si nous avons des attentes irréalistes de nous-mêmes.

Le mal-être peut parfois venir d’un manque de connexion avec nos véritables besoins ou désirs. Il peut aussi être lié à une insatisfaction de fond, une sensation qu’il manque quelque chose, mais on ne sait pas précisément quoi. Peut-être que, malgré un travail stable, une vie sociale active et des relations harmonieuses, vous ressentez un vide intérieur. Vous avez l’impression que vous n’êtes pas à votre place ou que vous ne vivez pas pleinement, mais sans pouvoir poser le doigt sur la cause exacte.

C’est ici que la recherche de sens entre en jeu. Quand on ne prend pas le temps de se questionner sur ce qui nous rend vraiment heureux, ce qui nous motive profondément, il peut être difficile de se sentir pleinement épanoui. Parfois, ce mal-être n’est pas lié à ce qu’on a, mais à ce qu’on aimerait être ou accomplir.

Accepter ce mal-être, c’est se donner la permission de ne pas toujours avoir de réponses toutes faites. Et dans ce processus, il est souvent utile de prendre du recul et d’explorer ce qui pourrait vraiment nous apporter du sens, sans chercher à cocher toutes les cases sociales de la « réussite ».

Parfois, il faut s’autoriser à questionner sa vie, ses choix, et surtout, ses attentes. Peut-être qu’en acceptant de ne pas avoir toutes les réponses, vous vous ouvrirez à une nouvelle forme de bien-être, plus douce et plus alignée avec vous-même.

La thérapie est le lieu idéal pour explorer ces aspects de votre vie, si vous cherchez une psychologue à Troyes, contactez-moi.

Retour en haut